Communauté Cenacolo - France

 

Czestochowa, 17 au 25 Août 2016

Après tous les moments d’unité, de joie et de foi vécus avec de nombreux jeunes du monde entier pendant les JMJ, cette année encore, nous avons eu le bonheur de participer au pèlerinage à Częstochowa. Nous sommes partis avec un petit groupe de garçons des fraternités de Croatie, d’Autriche et de Slovaquie. Monseigneur Andrzej Jeż, Évêque de Tarnow, en Pologne, a ouvert le pèlerinage avec la célébration de la messe. Ses mots nous ont beaucoup renforcés, nous invitant à quitter le « canapé » et à nous mettre les chaussures aux pieds pour partir sur ce chemin d’annonce de l’Evangile.

Pendant neuf jours, nous avons pu vivre une splendide retraite spirituelle, durant laquelle Père Michał Dąbrówka nous a aidés, jour après jour, à entrer dans la beauté de l’infinie Miséricorde de Dieu, à la découverte des commandements de la Miséricorde. Chaque jour, nous ouvrions nos cœurs à ses paroles qui nous aidaient à réfléchir. Chaque commandement commence avec le regard de Jésus : Jésus regarde chaque homme, chacun d’entre nous, avec nos péchés, Il regarde ceux qui souffrent le plus et Il a de la compassion pour eux. C’est le premier commandement de la Miséricorde : « Le regard porte à la compassion. »

Dans le deuxième commandement, Jésus regarde Zachée et lui dit qu’il est bon. Nous connaissons tous l’opinion que les autres avaient de lui, mais Jésus est l’unique qui ne le regarde pas de haut : Il se baisse et lui dit qu’Il ira chez lui, dans la maison d’un pécheur, d’un publicain. Jésus pose son regard sur lui et Zachée pour la première fois ne se sent pas jugé, il ne se sent pas comme s’il ne valait rien. Nous devons sortir, aller vers les pécheurs et voir ce qu’il y a de bon en eux ! De la même manière que Jésus regarde chacun d’entre nous et nous dit : « Tu es bon ». Le Christ connaît nos cœurs mieux que personne. Voilà le deuxième commandement : « Allez manger avec les pécheurs ».

Père Michał nous a rappelé que souvent en regardant les personnes plus souffrantes, dans l’esprit et dans le corps, nous nous demandons : « Où est Dieu ? Il ne voit pas ce qui se passe ? ». La réponse est : « Dieu est en eux ». Voilà le troisième commandement. Dieu est dans chaque personne qui souffre, il est important de savoir comment nous nous comportons avec elles. Il ne suffit pas de donner à boire, à manger ou de les vêtir : nous devons passer du temps avec elles, être attentifs à leurs besoins, dialoguer. De ceci naît le quatrième commandement : « Ce n’est plus moi qui vis mais le Christ qui vit en moi ». Jésus nous offre son Sang et son Corps pour que nous puissions aimer et servir plus. Il nous renforce avec les sacrements et avec sa Parole afin que nous puissions Le suivre. Il nous unit dans la communauté de l’Église pour nous faire sortir et nous donner aux plus démunis. C’est notre Dieu, à qui rien n’est impossible.

Notre voyage quotidien était soutenu par la prière : chaque jour, nous contemplions les mystères joyeux, douloureux, glorieux et le chapelet de la Miséricorde, “Godzinki” et le chemin de croix. Ce furent des moments précieux pour tous. De temps en temps, nous devions traduire aux jeunes des autres fraternités et cela nous a fait redécouvrir la beauté du service, de l’offrande de notre temps en aidant à travers un geste si modeste. Chaque jour, nos visages changeaient toujours plus, ils étaient plus beaux, plus souriants : nous pouvions voir « le fruit » de la prière. Plus nous approchions de la Sainte Vierge et plus l’amitié et la joie étaient fortes en nous. Chaque jour, nous nous soutenions et renforcions avec les réflexions et les enseignements du Pape François : simple et clair, mais si fort et concret. Durant ce pèlerinage, le don de la confession nous a rendus plus libres : nous avons vécu ce don avec une profonde reconnaissance à Dieu le Père qui est Miséricordieux, qui a compassion à chaque fois que nous retournons à Lui, qui nous attend avec les bras ouverts. Chaque soir, nous finissions la journée avec la prière : Monseigneur Andrzej Jeż « purifiait » nos yeux, nos lèvres et nos oreilles avec l’huile de la Miséricorde. Tout cela, nous a permis de nous rapprocher les uns des autres, nos cœurs étaient plus unis et purs, pleins de compassion et de chaleur. Nous nous sommes sentis frères et sœurs et chaque pas fait, nous a rapprochés plus de notre Mère Elvira. Nous nous sentons aimés de Dieu le Père.

Avant de rentrer dans Częstochowa, nous avons eu la joie d’avoir Mère Elvira au téléphone : bien qu’elle ne puisse plus parler, nous avons entendu le chant des sœurs qui prennent soin d’elle et nous savions que de l’autre côté du téléphone, il y avait son sourire, son regard, nous sentions qu’elle était là, notre mère qui souffre, qui sourit, qui se réjouit de la joie de ses jeunes qui entrent et s’arrêtent devant le cadre de la Vierge Noire de Częstochowa. Il y avait une joie et une émotion sur le visage de chacun pendant que nous chantions l’hymne des JMJ. Arrivés devant le trône de Marie, pendant un instant, nous avons confié notre vie dans ses mains : nous ne pouvons pas décrire ce moment, il faut seulement le vivre.

Au terme de notre pèlerinage, nous avons célébré la messe et nous avons salué les jeunes de notre groupe. Durant tout ce temps, nous avons vécu pleinement et nous nous sommes rendus compte que dans la vie de chacun d’entre nous, il y a des choses que nous ne pouvons pas acheter, qui n’ont pas de prix et de tout cœur, nous remercions la Sainte Vierge qui nous a invités à Elle et à Son Fils Jésus. Son amour est un amour radical : Miséricorde.

CZESTOCHOWA