vendredi 14 juillet 2017

 

 

“NE CRAINS PAS...”


...face à tout appel de Dieu, à toute vocation, à la vie même, nous nous sentons fragiles, pauvres, inadaptés ; face à la grandeur de l’appel nous expérimentons notre petitesse. Le Seigneur nous dit alors : « Ne crains pas, n’aie pas peur ! Je suis avec toi, je suis là ! »
Nous voici au vendredi : aujourd’hui, nous pouvons dire que la Fête de la vie commence à plein régime ! Déjà tôt le matin, il y a beaucoup d’agitation sur la colline de Saluzzo : les jeunes s’apprêtent à accueillir les enfants pour la garderie, les volontaires, munis de grands chapeaux et de vestes de service sont prêts sur la route et aux parkings, les parents et les amis aux différents comptoirs et stands des chapiteaux, les navettes qui montent et descendent pour accompagner les nombreuses personnes arrivées du monde entier ! Dieu aime qui donne avec joie !
Cette année parmi les nationalités inscrites, il y a aussi le Costa Rica, le Chili et la République Dominicaine ! Immanquable le groupe d’amis de Singapour ! Que c’est beau de voir comme les limites de notre famille s’élargissent chaque année pour accueillir beaucoup de nouveaux amis, comme nos fraternités augmentent dans le monde !
Les notes des chants d’accueil se répandent dans l’air, le va-et-vient augmente le nombre des personnes présentes qui s’ajoutent aux danses et sous le chapiteau les gradins et les chaises sont rapidement tous occupés.
Sur le podium, Don Andrea introduit le thème de cette seconde journée à la lumière des paroles de l’Ange. Après lui avoir dit « Réjouis-toi, Marie », il continue en disant : « Ne crains pas ».
“L’Esprit saint a dit à la Vierge de ne pas avoir peur, et dit aussi aujourd’hui à nous tous, garçons et parents, de ne pas craindre parce que l’Amour est plus grand que le péché, la Résurrection plus grande que la mort. Nous vous invitons à prier et de manière particulière aujourd’hui qui est un vendredi, comme nous l’enseigne l’Eglise, à regarder un peu plus dans notre conscience vraiment avec ces paroles « Ne crains pas » parce que le Seigneur est miséricorde infinie. Laissons-nous étreindre ! »


Don Andrea confie à la prière des mystères douloureux du Rosaire, l’intention de préparer le cœur à recevoir le pardon de Dieu et invite tout le monde à s’approcher des nombreux amis prêtres déjà prêts dans les différents endroits pour administrer le sacrement de la réconciliation dans les diverses langues.
Quel cadeau... quelle Providence spirituelle enveloppe cette fête et que c’est beau de voir combien de personnes font déjà la file pour la recevoir !
Le programme de la matinée est confié à la conduite sage de Père Francesco Peyron, du centre de spiritualité missionnaire de la Chartreuse de Pesio (CN). Dans son enseignement, en partant du « Me voici », P. Francesco nous indique quelques enseignements, en prenant l’inspiration de la vie de la Vierge Marie.
“Sous la perspective du “Ne crains pas”, nous demanderons à la Vierge qu’Elle nous libère. Si nous avons dans le cœur des peurs, quelque poids, quelque blessure cachée que nous masquons avec un sourire par prudence, ne craignons pas parce qu’aujourd’hui la Sainte Vierge veut nous donner la grâce de dire « Ne crains pas », non pas comme une simple parole, mais comme une grâce qui nous libère, nous rend la paix, nous ouvre à une espérance ! Confions-nous : Jésus prends soin de nous, toi ! »
P. Peyron nous invite à suivre l’exemple de Marie dans son Oui persévérant, qui culmine sous la croix, et nous incite à nous remettre en question, en nous demandant comment sont nos “Oui” et nos “Me voici” à la vérité, à la prière et au service des autres.

‘”Marie est la médiatrice de toutes les grâces ! A travers l’Esprit Saint, laissons entrer la consolation maternelle de Marie : laissons-la entrer dans notre cœur et portons-la aux autres ! »

Le moment de l’Adoration Eucharistique est très touchant : Jésus, présent dans le Très Saint Sacrement de l’Eucharistie, descend de l’autel et passe à travers la foule pour la guérir et la libérer des peurs.
Nombreux sont les visages et les regards émus à l’instant où Don Ivan donne la bénédiction dans les différents angles du chapiteau.
A la pause, on déjeune et on partage avec joie. Il y a de nombreux engagés en cuisine et dans le service aux tables, dans les différents réfectoires et chapiteaux.
Après avoir prié, le dialogue et le partage entre époux, parents et enfants, acquièrent une signification différente et peuvent devenir une occasion de vraie réconciliation et renaissance de la famille grâce à la rencontre avec Jésus.

 

VENDREDI APRES-MIDI

Après nous être retrouvés pour prier le chapelet de la Divine Miséricorde, le programme de l’après-midi reprend avec un beau moment de témoignage de la part de quelques-uns qui ont vu la Communauté naître et qui ont eu le don de vivre à côté de Mère Elvira.
Chacun d’eux a partagé comment Sœur Elvira les a soutenus en leur disant “Ne crains pas” et encouragés dans l’accomplissement des pas importants de leur chemin de foi.
Les paroles de l’Ange se sont incarnées dans l’exemple concret de la vie de Mère Elvira.
Sr Aurelia et Sr Claudia, Glauco, Marco et Cinzia, Franco, Albino et Père Adrian partagent de nombreuses histoires, épisodes, événements personnels et communautaires. Chacun a mis en évidence comment cette petite sœur, en suivant Marie, a su risquer avec Dieu et pour Dieu, en disant de nombreux petits et grands oui.
La Messe, présidée par Mons. Giuseppe Guerrini, Evêque Emérite de Saluzzo, a conclu l’après-midi intense de témoignages : sa joie d’être présent encore une fois à la Fête de la Vie est échangée par toutes les personnes présentes avec un fort et long applaudissement.


Mons. Guerrini, dans son homélie, reprend le thème de la journée, en le reliant à la Parole de Dieu proclamée : soit dans les événements douloureux de Jacob, Joseph et ses frères, soit dans le morceau d’Evangile où Jésus décrit la tribulation qui attend ses disciples.
Abandonner son propre pays, aller à la rencontre des persécutions, semble la fin de tout, mais c’est précisément dans ces circonstances que Dieu nous demande de ne pas craindre.
“Ce qui semble une situation qui bouleverse les attentes, les convictions les plus profondes, devient occasion de salut...est une invitation à la confiance et à la persévérance. Ne pas avoir peur, même si nous avons mille motifs de l’avoir : l’insécurité pour l’avenir, la peur des autres et aussi de moi-même, la solitude, la souffrance et l’échec. Ces paroles sont aussi adressées à Marie et elle aussi avait des raisons de craindre ; on ne peut vaincre la peur qu’en faisant confiance ».

VENDREDI SOIR

Le rendez-vous du titre “Me voici: le courage d’une réponse” clôture cette seconde journée de fête.
Il s’agit d’une soirée du style “Night in Christ” du premier samedi du mois pour les jeunes : prière et témoignages, vidéo, chants et danses pour louer et remercier le Seigneur.
On commence avec le début du récital “Je crois en Jésus né de Marie”: après avoir écouté le morceau de la généalogie de Jésus, on représente les scènes de l’Annonciation et de la visitation de Marie à sa cousine Elisabeth.
Son “Me voici” qui précède le chant du Magnificat, anticipe ce que sera l’esprit de la soirée: comme Marie, nous aussi nous voulons accueillir l’invitation de l’Ange à la joie et à ne pas craindre, pour pouvoir donner notre réponse à Dieu.

C’est une soirée très simple, aussi très riche : on écoute des récits de Mère Elvira, on voit des films de sa vie, de la naissance de la Communauté et de l’ouverture des missions. Beaucoup ont été interpellés à donner leur propre témoignage sur le chemin qui les a portés à répondre à la vocation à laquelle Dieu les avait appelés : Don Ivan et Sr Jennifer, Marco Zapella et Roberta.
Parmi ces “Me voici”, l’ouverture des missions pour les enfants de la rue, dont nous fêtons cette année le vingtième anniversaire : sont appelés sur le podium tous ceux qui ont vécu le service missionnaire dans nos fraternités du monde.


Père Stefano raconte comment alors Mère Elvira prêta attention à l’Esprit-Saint qui lui parlait à travers le cœur d’un des jeunes au Cenacolo, Nicola Incorvaia.
Justement cette année, son journal “ Plus que ma vie, j’aime Dieu” a été republié, pour rendre la parole au témoignage de Nicola parce qu’avec sa vie ressuscitée et sa foi profonde, il a laissé un signe lumineux dans notre Communauté et dans beaucoup de cœurs qui l’ont rencontré et connu. En effet, par sa prière tenace et par sa souffrance offerte au Seigneur avec foi, sont nées nos missions, est née cette ouverture du cœur de la Communauté Cenacolo aussi aux enfants souffrants, abandonnés et marginalisés.
Quelques-uns de ceux qui ont ouvert la première mission, témoignent de leur me voici: Maurizio et Paola, Cinzia et Dario. Les Sœurs missionnaires de la résurrection participent aussi avec leur charisme joyeux avec différentes danses missionnaires.


Après tout ce que nous avons vécu, c’est très fort d’écouter les paroles de Mère Elvira « Quoique je fasse, que ce soit un Oui à Toi, à l’Amour, au Pardon, un Oui dans la totale confiance ! Pour dire oui à Dieu, vous devez avoir le courage de lui confier d’abord toutes vos difficultés, vos croix » dans une vidéo avec quelques images de son actualité de souffrance et de difficulté, mais aussi de sourires et regards confiants.
La projection terminée, la soirée se clôture avec un moment de prière silencieuse devant la Croix qui nous invite à remercier pour le don de ce temps de la vie de la Mère qui nous enseigne qu’il n’y a pas d’Amour sans sacrifice.
Merci Seigneur Jésus parce que, ce que Tu as semé aujourd’hui dans notre cœur, nous rendra plus courageux et nous aidera à ne pas craindre et accueillir la volonté du Père sur notre vie.

FETE DE LA VIE

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